Visualisation de données maison, nos outils préférés
Quels sont les outils de visualisation disponibles sur le Net qui sont faciles à utiliser – et gratuits ? Sur le Datablog et le Datastore, nous nous efforçons d’utiliser autant que possible les puissantes options gratuites qu’offre l’Internet.
Cela peut sembler un peu pingre, étant donné que nous avons évidemment accès aux graphistes et aux designers exceptionnels du Guardian pour ces articles où nous avons un peu plus de temps – comme cette carte sur les dépenses publiques (créée avec Illustrator) ou ce graphique interactif sur Twitter et les émeutes britanniques.
Mais dans notre travail quotidien, nous utilisons souvent des outils que n’importe qui peut utiliser – et nous créons des graphiques que n’importe qui peut créer. Alors, qu’utilisonsnous ?
Google Fusion Tables
Ce système de base de données et de cartographie est devenu notre outil par défaut pour produire des cartes détaillées rapidement, particulièrement quand il est nécessaire de pouvoir zoomer. Vous bénéficiez de la haute résolution des cartes Google et vous pouvez y ajouter un paquet de données – 100 Mo de CSV, par exemple. La première fois que vous l’essaierez, Fusion Tables pourra vous sembler un peu complexe – mais faites un effort. Nous l’avons par exemple utilisé pour produire une carte des war logs irakiens, ou encore une carte sur les sans-abri en Grande-Bretagne.
Son avantage principal est sa flexibilité. Vous pouvez par exemple charger un fichier KML définissant des frontières régionales, puis le fusionner avec un tableau de données. Par ailleurs, il devrait bientôt offrir une nouvelle interface utilisateur, ce qui devrait le rendre plus simple à utiliser.
Il n’est pas nécessaire de savoir programmer pour créer une carte – et cet outil de calques pour Fusion permet de superposer plusieurs cartes ou de créer des options de recherche et de filtrage, que vous pouvez ensuite intégrer sur un blog ou un site web. Cet excellent tutoriel écrit par Kathryn Hurley de Google est un bon point de départ.
Utilisez shpescape pour convertir les fichiers shp dans un format utilisable par Fusion. Par ailleurs, faites attention aux cartes trop complexes – Fusion ne peut pas gérer plus d’un million de caractères dans une cellule.
Tableau Public
Si vous n’avez pas besoin de l’espace illimité de la version professionnelle, Tableau Public est gratuit. Il permet de créer simplement des visualisations complexes comportant jusqu’à 100 000 colonnes. Nous l’utilisons quand nous avons besoin de combiner plusieurs types de graphiques, comme sur notre carte illustrant les plus hauts taux d’imposition au monde (qui comporte également un diagramme en bâtons).
Vous pouvez même vous en servir comme d’un explorateur de données, ce que nous avons fait avec des données sur le financement des élections présidentielles américaines2, quoi que nous ayons atteint la limite de la version gratuite… un point à surveiller. Tableau requiert également que les données soient formatées de manière spécifique pour que vous puissiez en tirer le maximum. Mais réglez ce détail et vous aurez une visualisation intuitive qui fonctionne de manière optimale. Le journal argentin La Nación a bâti toute son opération de datajournalisme sur Tableau, par exemple.
En outre, Tableau offre quelques bons tutoriels en ligne pour commencer. Cet outil est conçu pour PC, bien qu’une version Mac soit dans les tuyaux. Utilisez une machine virtuelle comme Parallels pour le faire tourner.
Tableur Google
Outre les graphiques simples (comme les courbes, les camemberts ou les diagrammes en bâtons), vous constaterez que le tableur Google (que vous trouverez dans la section Drive de votre compte Google) permet de créer des visualisations plutôt sympas – y compris les bulles animées utilisées par Hans Rosling sur Gapminder. Contrairement aux API Google, vous n’avez pas à vous soucier du code ; il suffit de sélectionner les données et de cliquer sur le bouton Insérer un graphique, un peu comme dans Excel. Cela vaut également la peine d’explorer les options de personnalisation ; vous pouvez changer les couleurs, les titres et l’échelle. Le design est plutôt neutre, ce qui est utile pour les petits graphiques. Les courbes offrent également quelques options intéressantes, y compris la possibilité d’ajouter des annotations.
Passez un peu de temps à essayer les diverses options de personnalisation des graphiques ; vous pouvez par exemple créer votre propre palette de couleurs.
Datamarket
Mieux connu comme fournisseur de données, Datamarket est également un outil très pratique pour visualiser des chiffres. Vous pouvez charger vos propres données ou utiliser l’une des nombreuses bases de données qu’il offre, mais les options sont limitées dans la version gratuite.
Datamarket est idéal pour les données chronologiques, mais étudiez toute la gamme de données qu’il propose.
Many Eyes
Si il y a bien un site qui mériterait plus d’attention, c’est Many Eyes d’IBM. Quand il a été créé par Fernanda B. Viégas et Martin Wattenberg, c’était un exercice unique permettant aux gens de charger des bases de données et de les visualiser en toute simplicité. Ses créateurs travaillent maintenant pour Google et le site a l’air un peu triste avec sa palette de couleurs feutrée ; il n’a pas dû voir beaucoup de nouvelles visualisations depuis quelque temps.
Vous ne pourrez plus modifier les données une fois que vous les aurez téléchargées, alors assurez-vous qu’elles sont correctes avant de les publier.
Color Brewer
Color Brewer n’est pas exactement un outil de visualisation, mais il sert à choisir les couleurs de vos cartes. Vous pouvez définir votre couleur de base et obtenir les codes de toute la palette.
Et d’autres
Si aucun de ces outils ne vous convient, lisez l’article du DailyTekk qui suggère encore d’autres options1. Les outils ci-dessus ne sont pas les seuls qui existent, simplement ceux que nous utilisons le plus. Il en existe bien d’autres, comme :
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Chartsbin, un outil pour créer des cartes du monde cliquables ;
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iCharts, qui se spécialise dans les petits widgets ;
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Geocommons, qui partage des données géographiques pour créer des cartes mondiales et locales ;
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piktochart.com, qui offre des templates pour les visualisations texte/chiffres qui sont à la mode en ce moment.
Simon Rogers, The Guardian